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Le château du Percin abrite l’école privée de l’Annonciation

Les origines

Le Château du Percin prend naissance au XIVe siècle. Il faisait partie du fief de Cluez ou de la Tricherie qui appartient à la famille des Guizot. Une partie fut vendue en 1509 au sieur Pierre de Buisson qui en fit don à l’hôpital Saint-Jacques de Toulouse, avec la charge de soigner gratuitement les habitants de la commune… ce privilège n’a pas été aboli par la Révolution.

Les XVIIè et XVIIIè siècles

Dès 1664, la Tricherie après maints changements de propriétaire, appartient au seigneur Jean de Percin. Il exerce la charge de greffier criminel en chef du Parlement de Toulouse. Il dénombre ses biens nobles devant les Capitouls : « Justice moyenne, haute et basse à Seilh ou à la Tricherie, Château de Percin – avec une prison pour les malfaiteurs – plusieurs métairies, le ramier de la Cacho, droit d’attache d’un moulin à nef sur la Garonne, de bateau et de port sur le fleuve, de forges, d’hôtellerie et de tuilerie.

Sous le règne de Louis XIV en 1660, le seigneur de Percin a le grand honneur de remettre les clés de la ville de Toulouse au roi lui-même à son passage dans la cité. Cette scène mémorable a lieu sur les quais de Garonne, au Pont Neuf. Cette scène figure encore sur deux plaques – une en latin, une en français – : »Année de la Rédemption 1660 en cette ville le roi Louis quatorzième arriva devant les murailles de la cité et avant de franchir le seuil des portes, il jura comme ont fait ses aïeux de respecter les privilèges éternels de la ville. Au milieu des applaudissements de toute la cité,les huit Capitouls qui ont ici leurs armoieries le reçurent joyeux ; que les lauriers de la guerre avaient élevés de son front, qu’ils soient remplacés par les oliviers désirés d’une longue paix et qu’il donne à son royaume et à ses peuples, l’auguste Thérèse » (Louis XIV était fiancé à Marie-Thérèse d’Autriche).

1789, époque douloureuse pour la France, et en particulier pour le seigneur Antoine de Percin qui doit faire face à un procès au sujet des ramiers de la vallée de la Garonne. Le fleuve dans son cours capricieux avait changé de lit, bouleversé la nature et opposé Gagnac à Seilh. A qui donc appartenaient ces ramiers ?…

Dès l’An II de la République, notre commune obtint gain de cause et les terrains furent partagés entre les habitants de Seilh. Le seigneur de Percin, alors emprisonné, fit opposition à ce jugement dès sa sortie de prison.
La commune, en 1807, est condamnée non seulement à restituer les terrains mais encore à payer une amende, en dédommagement de cette usurpation ».

Les XIXè et XXè siècles

Début XIXe, le château connaît quelques heures angoissantes. Il doit cacher un prêtre réfractaire traqué par la loi.
En 1841, les armées du Général Wellington occupent la région. Mais les Anglais se comportent bien et les habitants de Seilh ne conservent pas un souvenir désagréable… sauf quelques traces dans le château de Rochemontès. En 1884, le château de Percin est dans un état de délabrement complet et aux yeux de certains, il est dénué de toute valeur architecturale.

Mais les alentours du château présentent un intérêt pour les amateurs passionnés de spéléologie.: une grotte est située sur les bords de la Garonne, perpendiculairement à son lit, environ 15 mètres au-dessus et à 6 mètres au-dessous du niveau du sol de la falaise. On y pénètre en rampant pendant environ 15 mètres, puis le boyau s’élargit pendant une vingtaine de mètres et l’on arrive dans une petite salle de quelques pieds carrés, ayant 1,40m de hauteur, autour de laquelle on a aménagé des sièges taillés dans le roc pour 5 à 6 personnes. Rien n’a été trouvé dans ce souterrain, si ce n’est cette inscription à la voûte en lettres gothiques : « LEZAT ».
Depuis cette époque, personne n’a tenté de nouvelles explorations. L’entrée à pic sur le bord du fleuve est d’ailleurs en partie obstruée par les éboulements.

1953, le château de Percin revit en l’Annonciation… date mémorable pour les Dominicains dont l’ordre n’était pas inconnu dans la région. Saint-Dominique y a vécu et au XVIIe siècle, Jean-Jacques de Percin est entré dans cet ordre.

Contact

Mairie de Seilh

05 61 59 90 13
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